Pour créer cet opéra Paysage dans l'Oubli au Vietnam, nous avons souhaité travailler en étroite collaboration avec des artistes vietnamiens, pour la composition et l'interprétation de l'acte III se situant au début de XXème siècle sous l'empereur Thành Thái et Duy Tân.

Nous avons développé une écriture hybride entre un travail sur partitions pour les actes I et II, composées par Benjamin Attahir, une composition croisée entre la musique contemporaine française et la musique traditionnelle Cai Luong sur l'acte III, et une écriture au plateau en prosodie, à partir des intentions dramaturgiques, sur les actes III et IV.

Pour monter un opéra en seulement un mois, il était nécessaire de créer un planning efficace et ajusté au jour le jour pour encadrer au mieux les répétitions. Les artisites étaient coachés à la fois musicalement, scéniquement, mais aussi psychologiquement, pour tenir la pression et les conditions de création exceptionnelle de cette production.

Ce opéra impliquait à la fois des chanteurs français, britanniques, vietnamiens, coréens, mais aussi des étudiants, des enfants, des figurants avec une faible connaissance de la scène. Pour bien guider toutes ces individualités au plateau, il était important de dédier un temps conséquent à une direction d'acteurs et un coaching individualisé.

La mise en scène des 5 actes de cet opéra a été pensée en amont par le metteur en scène Olivier Dhénin Huu mais elle s'est également beaucoup construite directement au plateau, en un temps record. Le cahier de mise en scène était indispensable pour bien marquer au fur et à mesure nos avancées scéniques et permettre à chaque chanteur de se les approprier. 

Nous avons mené plusieurs actions culturelles au sein des lycées Français d'Ho Chi Minh-Ville et Hanoi, afin d'éduquer les lycées sur les étapes de création d'un opéra, leur permettre d'assister à des répétitions et même d'être figurants. J'ai également dispensé à plusieurs reprises des cours de théâtre physique auprès des lycéens en option théâtre.